Arrivée de l'équipage

Le samedi 5 juillet 2014

Nous avions convenu arriver à Neuville le samedi 5 juillet à 17h.



Nous avons donc levé l'ancre dès 8h00 le samedi matin et mis le cap en direction de l'est. La grande question du jour. Arriverons-nous à Neuville aujourd’hui et à l’heure annoncée ?

Les conditions météorologiques n'étaient pas très encourageantes. 

Nous étions un peu inquiets de ne pas pouvoir parcourir les 50 milles nautiques nous séparant de Neuville. Avançons vers l'est et si la météo ne nous permet pas d'atteindre notre but, nous aurons un bout de chemin de fait et au besoin, nous aviserons nos proches du changement.

Plan A : Neuville
Plan B : Marina de Portneuf

En matinée, un vent de 8 à 10 noeuds en direction du Nord nous accompagna jusqu'à Deschambault-Grondines. Après quoi, le vent continua de croître. Nous avons subi des rafales de vent, toujours en provenance du Nord, de 28 à 30 noeuds. Grâce à ces forts vents, nous pouvions déjà prévoir que nous arriverions au jour « J » et qu’en plus nous arriverions avant l’heure prévue. 

Nous avons dû prendre 2 ris dans la grand-voile et enrouler le génois afin de réduire notre vitesse. Malgré nos tentatives pour ralentir le bateau, l’intensité du vent fît en sorte que nous sommes arrivés au quai de Neuville à 16h au lieu de 17h. 

Nos familles et nos amis désireux de nous voir arriver n'étaient malheureusement pas tous présents à notre arrivée. Nous fûmes accueillis par le commodore Bernard et sa conjointe Nathalie. « Bienvenue chez vous ! »

Quel bonheur d'arriver chez soi! Quelle grande joie ce fût de s'enlacer et de s'embrasser! Nos familles et nos amis arrivèrent les uns après les autres.



Nous avons partagé un « potluck » champêtre avec plusieurs d’entre eux. 




Merci à tous ceux qui se sont déplacés pour venir nous saluer. Pour nous, c’était important de vous voir à notre arrivée. Nous avions besoin de fêter la réalisation de notre grand rêve avec ceux que nous aimons. Merci de faire partie de notre vie ! 

Ce soir-là, pour la première fois depuis notre départ, j’ai partagé mon lit dans la pince du bateau avec ma très chère amie Marlène. Nous n’avions plus le goût de nous séparer. Le capitaine a dû dormir seul dans le carré avec « Guddle » dans les bras. Ils étaient beaux à voir !

Depuis notre arrivée, nous avons partagé différents soupers en famille et entre amis.



Et nous avons sorti notre grosse « fifille » de l’eau, c’est ainsi que nous surnommons notre voilier. Nous l’avons soulagée de nos effets personnels et nous l’avons bichonnée. 









Selon les statistiques, 49 191 pages auraient été vues. C’est quand même impressionnant et gratifiant. J’ai adoré vous raconter les différentes aventures vécues au cours de notre voyage aller-retour jusqu’aux Bahamas. 

Je dois admettre qu'il m'est arrivé de n'avoir pas le goût d’écrire. Certains jours, la chaleur, les nombreuses tâches quotidiennes, les activités, les visites et surtout la lenteur du réseau Internet ont exigés de moi beaucoup de patience et de persévérance. 

Cependant, les statistiques et vos mots d’encouragement ont continuellement stimulé mon imagination pour poursuivre l'écriture des articles jusqu'à notre retour. Grâce à vous, j’ai poursuivi la rédaction jour après jour de tous les articles constituant notre voyage. Merci à vous. La rédaction de chacun des articles m'a procuré beaucoup de plaisir.

Par ce blogue, je désirais vous partager notre passion. Certains d'entre vous ont affirmé que le blogue les auraient aidés à passer l’hiver froid de 2013-2014, d’autres, que le blogue sera utilisé pour leurs préparatifs de leur voyage vers les Bahamas. Pour nous, le blogue complète notre journal de bord et il nous sert également d’aide-mémoire. 

La réadaptation à la vie de terriens se fait tout doucement. Depuis notre retour, nous sommes à la recherche d’un petit nid pour deux.

Nous devons également penser à notre retour au travail après une si longue période de vacances. J'y retourne le lundi 4 août et je me sens d'attaque. Quant au capitaine, il a prévu y retourner qu'en septembre prochain. 


Cet article devrait être le dernier à propos de notre beau voyage en voilier. 

Au cours des prochains mois, iI est possible que je vous raconte ce qui se passe dans nos vies après avoir réalisé un tel voyage.


Le blogue restera toutefois en ligne. De plus, il nous fera toujours plaisir de correspondre avec vous par courriel millevasions@gmail.com. 

Nous avons encore d’autres beaux projets de voyage en tête que nous partagerons avec vous à travers un blogue, Facebook ou un autre médium. Ces voyages ne se réaliseront peut-être pas toujours à bord d’un voilier. 

En espérant que vous nous suivrez dans nos prochaines aventures! 

Pour pouvoir réaliser ses rêves, il faut d'abord se réveiller...

À bientôt

Cathy et Jacques
xx

Île de Saint-Quentin, Québec

Les 3 et 4 Juillet 2014

Distance parcourue : 25 milles nautiques
Temps : 4 heures

Jeudi, selon 3 sources de météo, nous devions avoir des vents de moins de 10 noeuds en provenance du sud sud-ouest. Ça aurait été parfait pour traverser le lac Saint-Pierre. Mais nous avons eu des vents de 20 noeuds en provenance du nord créant des vagues courtes de travers. 

MillÉvasions toute fière avec son costume d'apparat
Nous avons navigué avec voiles et moteur afin de traverser le lac Saint-Pierre le plus rapidement possible avant que la pluie tombe. Le lac Saint-Pierre est situé sur le fleuve Saint-Laurent entre Sorel-Tracy et Trois-Rivières.








Puis nous avons jeté l'ancre derrière l'Île Saint-Quentin située tout près de Trois-Rivières.


En attendant de reprendre la route vers Neuville, nous en avons profité pour mettre à jour le blogue, annoncer des articles utiles à vendre sur les Puces nautiques pour les navigateurs désireux de se rendre aux Bahamas, cuisiner et relaxer un peu.

Selon ce que nous entendons de la part de ceux qui sont revenus des Bahamas, nous aurons possiblement une période de réadaptation à la vie terrestre mais nous allons prendre cela un jour à la fois. Nous avons encore tellement de beaux projets en tête que nous désirons réaliser.

La météo est très changeante. Hier elle annonçait pour samedi des vents légers en provenance du sud-ouest. Et à 14h30 aujourd'hui elle annonce pour demain samedi des vents de 15 à 20 noeuds en provenance du nord-ouest. Nous subirons sans doute des répercussions de l'ouragan Arthur.

Nous espérons que les prévisions vont s'améliorer. 

Nous vous aviserons, le plus tôt possible, s'il était impossible de nous rendre à Neuville le samedi 5 juillet vers 17h tel que convenu. Sinon, la date et l'heure demeurent inchangées.

Nous sommes fébriles à l'idée de revenir chez nous. 

Baie de l’Île de Grâce, Québec

Le mercredi 2 juillet 2014

Distance parcourue : 7 milles nautiques
Temps : 1,5 heures

Ce matin nous sommes allés cogner à la porte du seul voilier où il semblait y avoir des propriétaires présents. Le voilier « Marsea » (Martine et Christian). 




Comme je l’ai déjà mentionné, nos communications étaient interrompues depuis que nous avions traversé le poste frontalier et que nous étions rendus du côté de la Province de Québec. 

Nous leur avons demandé s’ils pouvaient nous emmener en ville afin que nous puissions réactiver notre téléphone Canadien et ainsi nous permettre d’avoir de nouveau accès à Internet en utilisant notre téléphone comme modem. Nous nous sentions un peu effrontés de leur demander ce service mais nous en avions vraiment besoin. Au Parc nautique, il n'y pas de vélos et aucun accès Wifi.

Ils ont acceptés sur le champ et ils ont ajoutés qu’ils comprenaient très très bien notre situation. 

Martine nous a conduits jusqu’au centre commercial et ainsi nous avons pu procéder à l’activation de notre téléphone. C’est un geste tellement apprécié, merci Martine. 

Cet équipage du voilier « Marsea » est allé l’an passé aux Bahamas avec leur voilier. Quelle coïncidence !

Après quoi, nous avons quitté le Parc nautique Fédéral de Sorel pour nous rendre dans la baie de l’île de Grâce faisant partie des îles de Sorel. Ces îles sont entrecoupées de baies, de marais et de chenaux. L'archipel compte 103 îles. 




Nous étions à l'ancre dans un environnement enchanteur. Nous avions l'impression d'être dans l'Intracostal en Georgie. Nous pouvions observer et entendre différentes variété d'oiseaux. Très bel endroit pour un mouillage!



Après le souper, nous avons procédé à l'installation des voiles. Comme un voilier à l’ancre se retrouve habituellement toujours face au vent, c’était la position idéale pour le faire.





Sorel-Tracy, Québec

Le mardi 1er Juillet 2014

Distance parcourue : 27 milles nautiques
Temps : 4,25 heures

Après 2 heures de navigation, nous avons rejoint le voilier « Bella Ciao » à la porte de la dernière écluse du trajet, l’écluse du Canal-de-Saint-Ours. C’est la plus simple. À l’intérieur des murs se trouvent des quais flottants sur lesquels les éclusiers amarrent eux-mêmes nos bateaux. C’est un peu le même principe qu'au Vieux-Port de Québec. 




Une fois l’écluse traversée, nous avons mis le cap en direction de la ville de Sorel-Tracy pour nous permettre de procéder au remâtage du bateau. Le voilier « Bella Ciao » a prit les devants et il s'est dirigé directement sous la potence du Parc nautique Fédéral de Sorel.

Quant à nous, nous nous sommes dirigés vers un quai attitré aux visiteurs. Après avoir dîné nous avons débuté la préparation du bateau en vue du remâtage.  





Nous avions convenus de nous aider mutuellement pour remâter nos voiliers respectifs. Au Parc nautique Fédéral de Sorel, il n'en coûte que 50$ mais nous devons tout faire nous-même ce qui veut dire que nous devons opérer la potence et fixer le tout sans aucune aide.

Jusqu'à ce jour nous n'avions jamais fait ce délicat travail nous-même. Pour le démâtage et le remâtage, nous étions toujours en compagnie de gens expérimentés

Les remâtages des deux voiliers se sont bien déroulés malgré le fait que le vent se soit levé et faisait balancer les mâts attachés au bout de la potence.

Les 2 capitaines ont réalisé un excellent travail d'équipe. Ils sont très habiles manuellement. Ce fût un travail épuisant, adossé au mur, sous une chaleur accablante de 39C. Nous devions nous hydrater continuellement pour ne pas être victimes d'un malaise occasionné par la chaleur extrême. Beau travail! Nous étions fatigués mais heureux du travail accompli sans pépin. 





Une fois notre voilier remâté, nous nous sommes dirigés vers le quai que l'on nous avait attribué. Nous avions encore du travail pour finaliser le remâtage. 

Surprise!

Vers 17h, nos amis du voilier « Asteria » (Dany et Dominic) sont arrivés à notre quai les bras chargé d'une glacière. Je croyais rêver. Nous ne les avions pas revus puis Georgetown aux Exumas. Parmi nos plus beaux souvenirs de voyage ce sont avec eux que nous les avons passés. Nous nous sommes enlacés tous les quatre avec beaucoup d'émotion.

Dany lança : « Nous sommes venus pour le happy hour. Comme aux Bahamas, nous apportons de quoi manger, de quoi boire, notre vaisselle et nos rapporterons nos vidanges. » 

Ils nous ont retrouvés grâce à notre balise Spot. Que nous étions contents de les retrouver! Ils nous dirent qu'ils se faisaient un cadeau à eux-même en venant nous voir et qu'ils désiraient s'imprégner encore une fois de notre air salin. Ça, c'est ce j'appelle de VRAIS amis. Nous en avions long à nous raconter. Derrière nous, un spectacle pour la fête du Canada résonnait et un feu d'artifice suivi. Quelle soirée inoubliable!

Jack et Dominic. La fatigue de mon capitaine perceptible sur son visage

Ils nous ont quittés en nous promettant de nous revoir d'ici Noël et peut-être aussi un voyage ensemble dans un futur rapproché. 

Merci la vie!

St-Denis-Sur-Richelieu, Québec

Le lundi 30 Juin 2014

Distance parcourue : 25 milles nautiques
Temps : 8 heures

Le temps estimé pour traverser la vingtaine de kilomètres du Canal-de-Chambly est de 3 à 5 heures. Nous en avons pris 5 pour traverser l'ensemble des 9 écluses du Canal-de-Chambly en débutant par la #9. Nous avons dû attendre à 2 occasions.

Nous descendons progressivement vers le niveau d'eau du fleuve 
Saint-Laurent à mesure que nous franchissons les écluses. 

Ce fût une journée très chargée mais que c'est joli! 

Le Canal-de-Chambly est très étroit, il y a de beaux espaces verts manucurés et des cyclistes nous saluaient tout en roulant de chaque côté sur la piste cyclable adjacente au canal. 

Un magnifique panorama est apparu devant nous lorsque nous avons débuté la traverse des dernières écluses en forme d'escalier. Ces écluses sont uniques au Québec.



Les 2 voiliers démâtés « Bella Ciao » et « MillÉvasions » 
entrecroisés dans la même écluse 
La vue du haut des dernières écluses appelées « L'escalier »
Nous n'avons pas pu atteindre l'écluse du Canal-de-Saint-Ours puisqu'elle fermait à 17h30.

Nous avons navigué en compagnie d'un autre voilier démâté « Bella Ciao ». Nous n'avons pas choisi le même mouillage pour la nuit. Nous comptons les retrouver demain matin devant l'écluse du Canal-de-Saint-Ours qui n'ouvre qu'à 9h00.





Nous avons donc passé la nuit à mi-chemin entre les 2 canaux derrière l'Île Jeannotte sur le Richelieu. Nous avions hâte que la nuit arrive afin que cesse les allées et venues des bateaux à moteur. Malgré le fait qu'il y a, sur l'eau, plusieurs avertissements de ne pas faire de vagues, ils continuent à rouler vite et à provoquer de fortes vagues.

Certains propriétaires de belles maisons sises sur la rive affichent « À vendre». Toutefois, il serait possible pour les conducteurs d’embarcations nautiques motorisées d’adopter de bonnes pratiques pour minimiser les impacts de leurs vagues sur l’érosion des rives.

Même un bateau de la Sureté du Québec est passé près de nous à trois reprises en nous faisant vaciller dans tous les sens. « Tasses-toi Mon Oncle ! »