28 juillet - La Bombe aux fraises

Prescott
Ce matin, le courageux et vaillant capitaine a plongé afin de déloger des algues prises autour du moteur et du safran. Les mousses sont restés sur le pont en tant que supporteurs. Cette opération est nécessaire car ces foutues algues nous ralentissent et font forcer le moteur inutilement. Opération réussie encore une fois.


Nous avons franchi la dernière des 7 écluses (Iroquois). Cette fois-ci, il n’y a pas eu d’attente. Les écluses nous font perdre beaucoup de temps.

Durant la navigation, j’ai préparé un gâteau pour faire plaisir à Sam dont c’était l’anniversaire le 22 juillet dernier. Malgré mes bonnes intentions, j’ai un peu raté le gâteau. Je l’ai surnommé «La Bombe aux fraises». Le capitaine a sauvé mon fiasco, il a façonné une boule avec les éclats d’aubus et maquillé le tout avec de la crème fouettée qu’il a monté lui-même durant 20 minutes avec un fouet. Il a tous les talents ce capt’n. C’est pour ça que je l’aime!!

Nous sommes arrivés à Prescott à 17h20, il ne reste que 10 MN (Milles nautiques) pour atteindre le début des Milles Îsles. Le capitaine et ses mousses ont très hâte de voir de quoi ça l’air ce coin de paradis. Demain nous y serons.

Une fois le soleil couché. Nous nous sommes fait attaqués par des maringouins assoiffés de sang Québécois. Ce fût digne d'un film d'Hitchock. Croyez-moi.







Statistiques : Nous aurions fait 357 MN s’il n’y aurait pas de courant, c’est pourquoi nous n’avons parcouru que de 251 MN.
75 h de navigation au moteur à quelques rares exceptions voile et moteur, Puisque nous avons toujours le vent dans le nez et que le chenal est trop étroit pour  pouvoir faire des tacks.

27 juillet - Navigation de nuit

Crysler Park
Départ de Valleyfield à 7h20. Nous avons traversé le lac St-François avec une moyenne de 4 nœuds de vitesse. Le lac a une superficie d’environ 33 milles nautiques.
1 mille nautique = 1,852 km
Notre objectif aujourd’hui était de traverser le lac ensuite les 2 écluses Américaines (Snell et Eisenhower).
L’attente pour Snell fût très longue. La seule façon de la faire est de s’y rendre et si nous sommes le premier bateau, nous devons utiliser le téléphone pour contacter l’éclusier pour lui indiquer notre présence. C’est alors qu’il nous donne une approximation de l’heure de notre passage dans l’écluse. Le téléphone se trouve sur le quai en attente d’embarquement. Ensuite, nous attendons e et faisons connaissance avec nos voisins de bateau à l’épaule. Nous étions à l’épaule entre 2 bateaux moteurs. La plupart sont quand même gentils surtout lorsqu’ils sont immobilisés puisqu’ainsi ils ne font pas de vagues.
Les passagers des bateaux en attente, s’affairaient de différentes façons. Certains dansaient au son de la musique même si c’était un peu la cacophonie, d’autres discutaient mais tout le monde avait un verre de vin ou une bière.
Lorsque la lumière est tourné au vert alors c’était le signal que c’était à notre tour d’entrer dans l’écluse. L’éclusier nous a crié les consignes, cette fois-ci nous devions nous placer encore à l’épaule d’un autre voilier. Coût 60$US pour les deux écluses.
Il est 20h45, nous venons tout juste de quitter Eisenhower.
Il se fait tard. Direction la marina de Crysler Park. Par chance, nous avons profité de notre temps d’attente à l’écluse pour souper. Une bonne douche, dodo et demain nous serons frais comme une rose.
Nous avons vogué de nuit pour la première fois. Nous suivions un autre voilier qui est très habitué du coin. Il s’est échoué dans le sable, par chance nous avions vérifié notre GPS et cessé de le suivre. C’est la fatigue qui est responsable de cette erreur. Nous faisons des journées de 10 h et plus de navigation. Nous avons quand même bien apprécié notre expérience de nuit avec le ciel tout étoilé et le fond de l’air chaud.  Pas évident de s'amarrer le soir lorsque l'on ne connaît pas la configuration de la marina mais nous y sommes arrivés. Nous avons amarré le bateau au 1er emplacement que l’on a vu car nous ne pouvions bien lire les numéros.

26 juillet - Journée de congé

Valleyfield

Nous devions partir très tôt ce matin mais le ciel était menaçant et il y avait des alertes de grains. Ce sera une journée mollo à quai. Chacun des équipiers s'est afferré à ses tâches.

Sam qui pense tout le temps à s'amuser. Il a changé de jeux à quelques reprises.

Tantôt c'était la course pour se procurer un cerf volant afin de pouvoir y accrocher sa caméra lorsque nous serons de nouveau sur le chemin vers les Milles Îles. Ce ne fût pas un franc succès, ça l'air plus facile de diriger un Cessna qu'un cerf-volant. 

Ensuite, il s'est amusé en dinguy avec sa caméra autour de la tête à filmer sur et sous l'eau. cette fois-ci, le résultat fût meilleur.



Après quoi, il s'est amusé à faire un montage avec les photos qu'il a pris jusqu'à ce jour. Là aussi, je dois avouer que le résultat est pas pire. Une image vaut milles mots.

Jack. Il n'a pas arrêté de la journée, lui qui désirait se reposer. Il a lavé le pont, taponné sur le moteur et le reste de la journée il s'est occupé de son p'tit gars pour l'amuser. Sorti le dinguy, remonté le dinguy, installé la caméra sur le cerf-volant etc, etc, etc...

Cathy. Quant à moi, j'ai fait le lavage, un peu de bouffe et mis à jour le blog tandis que j'ai accès à Internet. Je ne peux laisser nos fans en haleine trop longtemps.


 

25 juillet - Écluses 3 et 4 Beauharnois

Valleyfield

Aujourd'hui nous avons traversés 2 autres écluses coup sur coup. Étant donné que nous serons à l'ancre de temps en temps, j'avais fait ajouter l'option Internet à mon forfait Rogers. Ce qui nous a permit de pouvoir accéder au site cité précédemment et ainsi pouvoir connaître l'heure des écluses de Beauharnois. 

Ensuite, nous sommes passés sous les ponts St-Louis et Valleyfield. Fait bizarre, nous devons attendre que la lumière soit verte avant de s'aventurer sous les ponts mais la lumière du pont de Valleyfield est restée rouge. Nous sommes passés quand même tout en espérant que le pont ne s'abaisse pas à notre passage.

Une sirène se fait entendre avant l'ouverture d'une écluse ou pendant la levée d'un pont. Cette sirène me fait penser à l'appel à la prière que j'ai entendue à maintes reprises en Tunisie.   

Nous avons vogué jusqu'à la marina de Valleyfield et ne pas se rendre plus loin. Même si le pilote automatique, surnommé Marie-Lise (Pilote), est presque toujours en fonction, le pirate euh... le capitaine se sentait fatigué. Nous n'avons pas encore vraiment relaxés depuis le début de nos vacances.

24 juillet - Nouvelle expérience: les écluses

Longueuil.

Sam fait maintenant partie de l'équipage. Pour l'agacer, je l'appelle à l'occasion «Tanguy».

Je pense qu'à 3 personnes, ce sera plus facile de traverser les écluses. Je m'attends à tout. J'ai entendu toutes sortes d'histoires à ce sujet.

Voici le trajet que nous devons parcourir à partir de Montréal.


De Montréal jusqu'au lac Ontario nous devrons traverser 7 écluses:

Saint-Lambert
Côte-Sainte-Catherine
Beauharnois (2)
Snell
Eisenhower
Iroquois


Aujourd'hui nous avons traversé l'écluse de Saint-Lambert. Nous avons dû attendre une couple d'heures au quai d'accostage avant de pouvoir traverser cette 1ère écluse. La priorité est accordée aux navires commerciaux, les plaisanciers doivent attendre. Les navires réservent davance l'heure de leur passage et nous devons attendre jusqu'à ce qu'ils aient passés. 


Le prix du passage est de 25$ par bateau. Un distributeur de billets automatique est installé à l'entrée de chacune des écluses canadiennes, pour les écluses américaines ce sera probablement différent. Les voiliers sont les derniers bateaux à entrer dans les écluses.

Une fois entrés dans l'écluses, les éclusiers nous signifient si l'on doit se placer le long du mur de ciment ou alors à l'épaule d'un bateau plus gros que le nôtre. Pour notre première expérience, ils nous demandés de nous placer le long du mur. Nous l'avons compris lorsque j'ai reçu une corde par la tête que nous devons fixer à notre bateau. À mesure que l'eau monte, nous devons reserrer les cordes er éloigner le bateau du mur. Nous avons fait ça comme des pros.


La 2ème écluse était la Côte-Sainte-Catherine. Le principe était le même sauf que cette fois-ci nous étions à l'épaule d'un voilier plus grand que le nôtre.


Ensuite, ce fût le passage sous 2 ponts (Mercier et CPR). Notre mât mesure 52 pi et le pont CPR est monté tout seul. C'était spécial que le pont se soit levé à notre passage voyant que notre mât ne passait pas.


Un site fort utile pour les plaisanciers qui désirent passer par la voie maritime du Saint-laurent.
http://www.grandslacs-voiemaritime.com/fr/plaisance/index.html
Voyager sur l'eau est pas mal plus compliqué que la signalisation routière sur nos routes.

Cette nuit-là nous avons fait dodo à l'ancre sur le lac St-Louis, tout près des 2 prochaines écluses.

23 juillet - La poule a des dents

Anecdote : La poule, c’est moi. C’est le surnom que mon père m’a donné lorsque j’étais petite. Durant mon enfance, je me choquais à chaque fois que quelqu’un osait prononcer ce mot. Aujourd’hui, depuis que mon père nous a quittés,  je paierais cher pour l’entendre m’appeler ainsi…
Ce matin, nous étions à Sorel. Je me suis levée bougon. C’est assez rare dans mon cas. C’est pourquoi j’ai pensé que ce titre était tout à fait approprié pour la chronique d’aujourd’hui. Jacques était très en accord avec ce titre.
La traversée entre Sorel et Longueuil a durée 10h30. Par chance, mon sourire est revenu rapidement sinon la traverse aurait été pénible pour le capitaine. C’est assez particulier lorsque l’on approche Montréal. Ya du trafic nautique en titi, des speeds boats en masse. J’ai eu l’impression que l’on s’étaient trompés de continent lorsque j’ai appercu des girafes de ciel.
Encore une marina où les voiliers se font rares, environ 8 sur 400.
Nous avons eu droit aux Feux d’artifices de la ronde au travers des arbres.
Et ça fait bizarre de voir le stade olympique à partir de l’eau. Sur cette photo, vous pourrez appercevoir le stade au fond.
Bonne nouvelle, nous avons encore un paquet à récupérer à l’autobus ce soir. Un paquet de 135 lbs. Le capitaine et moi dormions debout, nous  l’avons attendu jusqu’à minuit 30. Le paquet c’était Sam notre futur pilote qui trippe sur la voile. Il va passer 1 semaine avec nous. 

22 juillet - Le lac St-Pierre jusqu'à Sorel

Aujourd’hui, la température va nous permettre de faire une 2e tentative pour traverser le lac St-Pierre.
Toutou météo annonce des vents  d’ouest de 10 à 15 nœuds (KTS) sans rafale et sans risque de grains. Yes, on part.
Départ de la marina : 8h am. Durée totale du parcours : 10 heures.
C’était assez long comme trajet mais au moins nous l’avons traversé ce foutu lac.
La préposée de la Marina de Sorel nous demanda de placer nos défenses à tribord et de se placer de reculons. Pas évident de stationner un voilier de reculons avec 30 KTS dans un espace serré à côté d’un bateau d’environ 300,000$. Par chance, 3 hommes sont venus à notre aide. Non, non, ni l’un ni l’autre était le propriétaire du bateau de 300,000$. J
Par contre, ils possédaient des bateaux dans les mêmes prix. C’est une belle marina propre avec une piscine mais qui semble réservée aux très gros bateaux à moteur.
Un voilier de Québec nous a dépassé « Vivica ». Mon capitaine a tenté toutes sortes de manœuvre pour ne pas se faire dépasser mais en vain. À notre arrivée ils sont venus nous rendre visite. Un couple très gentil.
Nous pensons avoir trouvé la raison qui a ralenti le bateau, ce serait une accumulation de foin accrochée autour de l’hélice. Dès notre départ, juste après avoir passé sous le Pont Laviolette, nous avons passé au travers de foin flottant sur l’eau et le moteur a baissé de régime. Il y avait du foin flottant tout au long du trajet. (photo du haut)
Jacques a enfilé son masque de plongé pour vérifier l’état de l’hélice. Bingo, le foin est retiré, demain ça devait avancer plus vite.
Notre bateau a l'air d'une peanut au travers de tous ces bigs boats. Celui derrière nous mesure 53 pieds et le nôtre 34 pieds.

21 juillet - Guddle

La météo annonce la même chose qu’hier. C.à.d., des vents  d’ouest de 15 à 20 nœuds (KTS) avec des rafales de 30 KTS et des risques de grains. Espérons que demain les vents auront diminués pour nous permettre de traverser ce lac.

Nous sommes toujours bien ancrés derrière l’île.
Ce matin nous avons eu tout un orage, ça nous a permis de tester le « full encloser » que l’on a fait faire juste avant notre départ. Ce sont des panneaux en tissu et mica qui nous protègent du froid ou de la pluie. Ça nous donne une pièce supplémentaire à l’abri dans le cockpit. Certaines personnes appellent ça un « Florida room ». Guddle va vous montrer de quoi ça l’air. Guddle c’est notre mascotte, il fera partie de toutes nos évasions.
Le « Full » est presque parfait, une note de 9 sur 10, j’ai noté les petites légères améliorations à y faire apporter. Nous retournons à la Marina. Ça fait 44 heures que l’on a pas mis le pied à terre. C’est peut-être pour ça que le capitaine a glissé sur les fesses lorsqu’il est descendu du bateau afin de m’aider à amarrer le bateau au quai.
Sans blague, le quai était tout croche et très glissant. J’ai eu peur qu’il se glisse sous le bateau et se blesse. Fait particulier, un homme était tout près de nous affairé à laver son bateau, il ne s’est jamais avancé pour nous donner un coup de main. Nous ne sommes pas habitués à ce genre de comportement, à la marina de Neuville, dès qu’une embarcation arrive, il y a toujours un ou des volontaires qui s’avance pour aider à l’accostage.  Dans les grandes villes, c’est souvent chacun pour soi mais Trois-Rivières c’est quand même pas New-York!! Enfin.
En après-midi, nous louons chacun un vélo pour nous rendre au centre-ville de Trois-Rivières afin de récupérer le ventilateur commandé et faire une petite épicerie. Nous voilà donc sur nos vélos avec un panier fixé à l’avant des vélos comme les Français. On est comiques à voir. On fait pas mal touristes. Jacques me dit : « On fais-tu un beau voyage? » C’était une des expressions de ma tante Vivian. Jacques utilise cette expression car il sait que ça me fait toujours sourire. Il fait chaud en titi, 45C ou plus avec le facteur humidex. Au retour, le capitaine installa le ventilateur. Souhaitons que demain nous pourrons quitter enfin Trois-Rivières. 

20 juillet - Traversée du Lac Saint-Pierre



Nous avons très bien dormi. Aujourd’hui, nous tenterons de traverser le lac Saint-Pierre, qui je l’avoue, me fait un peu peur.
Et c’est le départ, nous avons hâte de poursuivre notre chemin. Une fois rendue à la hauteur de Nicolet, la vitesse sur le GPS indique 1 nœud.  À ce rythme, la traversée durera 30 heures. Le courant additionné au vent nous empêche d’avancer plus rapidement.
Nous rebroussons chemin vers notre p’tit spot de ce matin. Le capitaine semble plus déçu que moi. Il me regarde et dit : «Après tout, on est en vacance. Nous ne sommes quand même pas dans la misère. Quand té pas dans le trouble, mets-toi pas dans le trouble ». Et son beau sourire refît surface. Quant à moi, j’ai l’impression que l’on joue au jeu de l’échelle et du serpent, là nous venons de pogner le serpent et nous retournons à la case départ.
Le capitaine a fait une saucette attaché au bateau, comme tout le monde le sait, « le capitaine ne doit jamais abandonner son navire ».
Le capitaine a décidé de commander le ventilateur de calle qui a lâché lundi dernier. J’avais pensé que ça pourrait aider à faire baisser la température du moteur et c’est ce qui a été confirmé par notre fidel ami Luc.

19 juillet - Petite escapade pour tester le moteur


Mon capitaine bricoleur a pu réparer la pompe à eau du système de refroidissement du moteur. Un merci très spécial à notre fidel ami Luc, qui s'est occupé de trouver cette précieuse pièce. Et ce matin, Jacques, accompagné du capitaine de la marina de Trois-Rivières, sont allés repêcher l'objet tant convoité. 

Nous ne ferons pas beaucoup de route aujourd'hui, ce sera plutôt un test de moteur. Il est tout près de 15h, nous allons lever les amares sous peu et nous irons jeter l'ancre tout près d'ici derrière l'île de Saint Quentin afin d'y passer la nuit s'il y a de place.


Nous sommes très chanceux, ce bris aurait pu nous arriver dans des circonstances pas mal plus désagréables.
Nous sommes un peu en retard sur notre itinéraire mais le capitaine et son mousse conservent le moral. Il fait beau, il fait chaud, on a de la bonne bouffe et du bon vin. Yen a pas de problème. Les photos d'aujourd'hui seront appréciées davantage par les hommes sans aucun doute.

18 juillet - Garde cotière, Garde cotière, Garde cotière, ici Millévasions

8 h am. Nous quittons la marina de Batiscan avec l'aide d'un propriétaire d'un Ketch de marque Freedom, un homme sympatique ressemblant à Hagar dans Harry Potter.

Peu de temps après le départ, mon chum me demanda d'ouvrir un plan de route avec la garde cotière pour les aviser de notre projet jusqu'à Trois-Rivières, ce que je fît en leur indiquant notre heure d'arrivée prévue. Je ne l'avais encore jamais fait, j'ai quand mème obtenu mon certificat restreint  d'opérateur radio alors c'est le temps de pratiquer. La garde cotière nous demanda de la rappeler de nouveau à midi pour lui dire si nous sommes rendus à destination ou non afin qu'ils n'entamment pas des recherches inutilement.

Nous nous passions la barre à roue à tour de rôle. Vers 11h, le moteur a émit un bizarre de son, c'est Jacques qui était à la barre, le moteur s'est arrêté. Nous avons jeté l'ancre afin de nous immobiliser de façon sécuritaire. Une fois stabilisé, un paquebot arriva derrière nous, il devait être à environ .3 MN derrière nous. Jacques a contacté la garde cotière : Gagagagagarde Cooootttière, Gagagagagarde Cooootttière, Gagagagagarde Cooootttière Ici Millévasions, pan pan. Nous sommes en panne et un paquebot arrive juste derrière nous, pourriez-vous l'aviser souplait... haaaaaaaaaaaaaaa.

Ce que fît la garde cotière. Ils nous ont rappelé plus tard afin de savoir ce qu'elle était la nature de la panne. Ils ont alors tenté un appel à toutes les stations afin de trouver un samaritain pour nous remorquer mais sans résultat. C'est donc la garde cotière elle-même qui nous a remorqué jusquà Trois-Rivières. Nous avons été très chanceux car la garde cotière a comme mandat de remorquer un bateau en panne vers l'endroit sécuritaire le plus proche nous étions à 8MN de Batiscan et à 7,5MN de Trois-Rivières. Nous étions pas mal contents de n'être pas retourner en arrière, à Batiscan. Au moins nous sommes vers la bonne direction et de plus, nous avons sauvés du Diesel ;-).

Finalement, c'est la pompe à eau du moteur qui a rendue l'âme. Nous allons recevoir la pièce demain et mon castor bricoleur va probablement réussir à réparer le problème. Une fois encore, le capitaine a été félicité. Cette fois-ci, c'est la garde cotière qui lui a dit qu'il était très débroullard car il a participé à relier notre le bateau de façon sécuritaire au leur. Nous étions le plus lourd bateau (13 milles livres) qu'ils avaient remorqués avec leur embarcation.

Quant à nous, nous tenons à féliter les 3 jeunes hommes travaillant pour la garde cotière pour la qualité du service, leur courtoisie et leur efficacité. Par contre, nous n'avons aucunes félicitions pour les bateaux à moteurs qui passaient trop près, leurs vagues ne facilitaient pas le travail de la garde cotière en plus de rendre périlleux les manoeuvres de remorquage.

Je vais vous dire bonne nuit, je suis en train de me faire manger toute crue par une évasion de maringoins Trois-Rivièrouins.

17 juillet - C'est le départ pour les Milles Isles...... enfin.....

Nous nous sommes réveillés en sursaut, le cadran n'a pas sonné.
Vite, vite, la marée monte, on doit en profiter. Un ou 2 cafés et hop.
Beurk, le lait ressemble à du fromage cottage. La capitaine l'avait pourtant vérifié mais moi je le trouvais suspicieux ce lait.

1ère leçon : le capitaine ne doit plus se mêler du frigo, c'est ma job. En plus, le côté tribord m'appartient et le frigo s'y trouve. ;-)

Vers 7h am, nous quittons la Marina de Neuville en direction de Trois-Rivières. Nous roulons à moteur puisque nous avons un vent dans le nez et que la voie maritime est trop étroite pour faire des «tacks» à voile.

Rendue tout près de Batiscan, j'ai remarqué que le moteur chauffait légèrement (199F), il n'avait pas roulé depuis longtemps.

Annecdote : Lorsque nous l'avons aperçu pour la 1ere fois à l'orphelinat.. euh dans le hangar du courtier, il n'avait pas sorti depuis 1 an 1/2 ce pauvre petit.

En sortant du fameux Rapide du Richelieu, un cargo nous a doublé sur notre babord. Nous avons étés surpris par ses klaxons d'avertissements et nous nous demandions si nous étions fautifs. Après quelques minutes, le commandant nous a appelé sur notre VHF pour nous féliciter de notre manoeuvre, les klaxons étaient destinés aux 2 autres embarcations. Laissez-moi vous dire que j'étais très fière de mon capitaine.

Après 5 heures au moteur, nous nous sommes consultés afin de décider si notre première halte serait Batiscan au lieu de poursuivre notre route jusqu'à Trois-Rivières. Nous avons décidé de passer notre première nuit à Batiscan étant donné qu'une veille de grain était annoncée et qu'il nous restait encore 2.5 h au moteur pour nous rendre jusqu'à Trois-Rivières. Ya pas de stress, nous sommes en vacances après tout. La marina de Batiscan est une marina sympathique et pittoresque, nous avons l'impression déjà d'être très loin de la maison. C'est bizarre la perspective de la distance sur l'eau par rapport à la route.

Les derniers mois nous avaient rentrés dans le corps, nous avons fait un somme dans le cockpit du bateau en plein après-midi. Une activité que je ne me permet jamais. Vive les vacances, le temps n'a plus d'importance, nous avons 1 mois devant nous après tout!  

16 juillet - La bénédiction de notre nouveau bébé

Nous avons reçu notre bateau le 27 avril dernier et depuis, tout notre temps libre est consacré à cette chose qui nous fait tant rêver. On est un peu capotés comme dirait Nanou (ma mère).

Malgré tout le temps que nous lui avons consacré, il reste toujours des trucs à acheter, des trucs à ajuster comme notre nouveau enrouleur qui a donné bien du fil à retorde au capitane et à tous les passants qui désiraient que l'on quitte pour nos vacances à la date fixée depuis fort longtemps.

C'est la course contre la montre.
Mon chum court de son bord pour terminer les derniers préparatifs qu'il a noté sur sa liste et je fais la même chose de mon côté.

On a tout fait pour arriver à temps pour ne pas faire attendre le Diacre qui avait acepté de bénir notre bébé. Ouf... 19h nous sommes finalement arrivés à la marina de Neuville (notre port d'attache) et le Diacre était encore présent, il nous accordait encore 5 minutes et il quittait. Que Dieu le bénisse, il nous a atttendu avec sa charmante épouse. C'est alors que nous avons eu droit à une cérémonie privée entre le Diacre, Jacques, moi et MillÉvasion. Il tenait la bible dans une main et un flacon d'eau bénite dans l'autre. Il a fait des signes de croix à 3 endroits sur le bateau. C'était vraiment intense comme moment, les émotions étaient à leurs combles. Nous sommes privilégiés d'avoir pu recevoir ce beau cadeau.

Après ce beau moment, nous avons rapidement pris la direction de Morphée.