Arrivée prévue de MillÉvasions le samedi 5 juillet

Oyé! Oyé! Gentes dames, messires, amis et lecteurs assidus!

Embarquez dans vos chars ou dans vos bateaux, apportez votre appareil photo et venez rencontrer l'équipage au complet de MillÉvasions: le capitaine Jack, l'amirale Cathy et le matelot Guddle. 

Des photos de notre arrivée serait le plus beau des cadeaux.

Selon notre calendrier, nous estimons que nous arriverons au Club nautique Vauquelin de Neuville le samedi 5 juillet en fin d’après midi vers 17h. 

C’est toutefois ce que nous prévoyons si la météo demeure clémente. 

N’oubliez pas que vous pouvez nous suivre grâce au dispositif de messagerie GPS par satellite (balise spot). Elle indiquera notre progression jusqu'à notre arrivée au quai de Neuville.

Au plaisir de vous rencontrer!

Cathy Doyle et Jacques Rochon





Ferrisburgh, Vermont

Les 26 et 27 Juin 2014

Distance parcourue : 9,5 milles nautiques
Temps : 2 heures

C’est le pirate Ma Boule qui a perdu sa boule. Une émission de télé de mon enfance que j’adorais.

À notre arrivée dans la baie devant la maison de nos amis du voilier « Luna », Bunky nous a désigné une boule de mouillage que nous pourrions utiliser. Ce sera parfait, avec ces forts vents de 20 nœuds, le bateau sera attaché solidement. 

Après avoir réussi à attacher le bateau sur la boule en question voilà que le profondimètre afficha moins de 6 pieds. « Oh ! Nous chassons probablement en entraînant la boule avec nous. Vite Cathy ! Va détacher tout ça! Je fais mille fois plus confiance en ma méthode d’ancrage qu’en cette boule. Cette boule ne peut possiblement pas retenir un bateau aussi lourd que le nôtre. » 

Nous avons ensuite jeté l’ancre en procédant de la manière habituelle des 10 derniers mois. Nous avons confiance en notre méthode et surtout en notre ancre. 

Vite descendons rejoindre nos amis que nous n’avons pas revus depuis Black Point. 

Bunky et Carol
Que nous étions contents de nous revoir tous les quatre ! Quel bel accueil ! Nous avons été reçus comme si nous étions des membres de la famille. La tante de Carol était présente, son « nickname »  est « KK », une femme adorable et très élégante. 

Nous avons dîné en nous remémorant les moments passées ensemble et nous nous sommes racontés ce que nous avons vu et fait depuis notre séparation. Que c’est agréable d’échanger avec des gens qui ont réalisé le même beau défi de se rendre aux Bahamas avec son propre bateau ! Ils comprennent TOUT ce que nous leur disons … même avec mon accent du lac.

Et quel bel endroit pour passer sa retraite! Un vrai petit paradis ! Nous avions déjà pensé posséder ce genre d’endroit pour notre future retraite avec notre voilier mouillé juste en face de la maison. Wow! Ils peuvent quitter et revenir à leur boule de mouillage sans jamais utiliser le moteur. 




Nous avons profité de notre arrêt chez nos amis pour faire la lessive, faire l’épicerie en auto, le remplissage d’une bouteille de propane, utiliser leur lien Internet haute vitesse et également régler quelques détails pour préparer notre arrivée à Québec. Je me suis lavé les cheveux dans une douche extérieure comme dans l'annonce de savon « Irish spring ». J'en veux une!


Ah oui ! Sur notre relevé de carte de crédit US, nous avons remarqué des achats totalisant plus de 300$ qui ne nous appartenaient pas. J’ai alors contacté Visa et ils m’ont transféré au département des fraudes. Les achats en question ont été faits via Internet. Ils ont annulé immédiatement le numéro de la carte de crédit utilisée frauduleusement. Par chance, nous avons une 2e carte de crédit US possédant un numéro différent car nous sommes encore du côté des États-Unis et nous en avons encore besoin. Même si vous êtes très prudents, ça pourrait aussi vous arriver.

Les derniers moments partagés avec nos amis se sont déroulés sur la terrasse durant le happy hour. Carol, Bunky, Tante KK et 2 autres invités étaient présents. Au coucher du soleil, les 2 capitaines ont tenté, à tour de rôle, de jouer du conch comme il est coutume de le faire aux Bahamas. Malgré leur bonne volonté et leur persévérance, ils n’ont pas réussi. S’il y avait eu un orignal dans les parages, je crois qu’il aurait accouru.



Une fois le soleil pratiquement disparu, nous nous sommes serrés et embrassés. Tristement, nous avons descendus les escaliers pour retrouver notre dinghy qui nous attendait sagement.

Nous séparer de nos amis Américains n’a pas été facile, il y avait beaucoup d’émotions. Snif!


Vergennes, Vermont

Le 25 Juin 2014

Distance parcourue : 43 milles nautiques
Temps : 8,5 heures

L’écluse #12 se réalisa en un temps record. C’était la dernière de la série du canal Champlain.






La forte pluie nous a obligé d’arrêter notre course vers le nord durant plus d’une heure. La visibilité était très réduite dû au bouillard et à la pluie. Nous portions nos imperméables et devions laisser le dodger ouvert afin de tenter de distinguer quelque chose.

Il pleut, il fait froid, nous avons ressorti nos imperméables, chandail en polar, salopettes et bottes. Si j’avais réussi à retrouver les tuques nous les aurions portées. Cette température ne nous donne plus le goût d’avancer vers le nord. Snif!! Même si nous avons bien profité de la chaleur jusqu’ici, nous souhaiterions que ça ne s’arrête pas. 

Plus nous avançons vers le nord et plus il fait froid pourtant la saison estivale est débutée depuis quelques jours.

Nous avions projeté de nous rendre chez nos amis Carol et Bunky demeurant à Ferrisburgh au sud du Lac Champlain mais comme la pluie ne cessa pas et que la visibilité demeura réduite nous avons pris la décision de jeter l’ancre près de la ville Vergennes sur le lac Champlain.


Nous avons jeté l'ancre à côté de cette île ressemblant à un brocoli
Nous reprendrons la route dès demain matin. 

Comme disait notre ami Bunky : « What a damp day ! ». 

Carol et Bunky faisaient partie de la flottille lors de la traversée du Gulf Stream jusqu’à Bimini. Le nom de leur voilier est « Luna ». 

J’ai préparé un petit souper automnal dont une soupe chaude. Nous ne recevons aucun signal Internet où nous sommes présentement alors nous nous sommes installés pour écouter un DVD sur la télé. Pour nous, c’est un événement exceptionnel. 

Whitehall, New York

Le 24 juin 2014

Distance parcourue : 13 milles nautiques
Temps : 3 heures

Petite journée de navigation, nous avons traversé les écluses #9 et #11 du Canal Champlain sur la Rivière Hudson. L’automne dernier nous nous demandions pourquoi l’écluse #10 n’existait pas. Il semblerait qu’elle aurait déjà existé sauf que son utilité était discutable. Elle ne servait qu’à monter le niveau d’eau uniquement que de 2 pieds alors ils ont décidé de l’éliminer.



Nous avons réalisé une courte distance et nous nous sommes dirigés vers le quai municipal de Whitehall où nous serons bien protégés des forts vents annoncés. En plus, les services en eau et en électricité sont offerts gratuitement. 



Nous avons profité de ce moment d’arrêt, hors de notre contrôle, pour faire le changement d’huile du moteur et faire la rédaction de l’article concernant New York surtout que le signal Internet est très bon. Vous vous doutez bien que ce n’est pas moi qui ai fait le changement d’huile, je ne suis que l’assistante-mécano. « Passes-moi ceci. Va me chercher ceci ou cela. Démarre le moteur. Tiens-moi ça… »

Durant notre petite promenade nocturne dans les rues désertes, nous nous disions que nous étions sûrement les 2 seuls Québécois dans le village fantôme qu’est devenu Whitehall. Étonnamment, en ce jour de la fête nationale des Québécois, nous avons aperçu un petit bar arborant le drapeau du Québec.






Fort Ann, New York

Le 23 juin 2014

Distance parcourue : 36 milles nautiques
Temps : 10,25 heures

Grosse journée, aujourd’hui nous avons traversé les écluses #1, #2, #3, #4, #5, #6, #7 et #8 du Canal Champlain sur la Rivière Hudson et nous avons amarré le bateau au quai devant l’écluse #9 pour y passer la nuit (Lock #9). Nous ne pouvions en traverser davantage car la plupart des écluses ferment à 17h30.













Waterford, New York

Le 22 Juin 2014

Distance parcourue : 41 milles nautiques
Temps : 8,75 heures


Nous avons quitté Catskill avec le mât couché sur des supports en bois et attaché solidement sur le bateau. Nous n’avons traversé qu’une seule écluse aujourd’hui, l’écluse Fédérale Troy (Lock Troy), c’est parfait pour nous refaire la main. Et nous avons continué notre chemin jusqu’au quai adjacent à la 1ereécluse du Canal Champlain pour y passer la nuit. 






C’est vraiment génial d’avoir installé des quais en bordure des écluses surtout que les endroits où nous pouvons jeter l’ancre sont presqu'inexistants en plus, ils sont gratuits. Il y a cependant quelques rares marinas. Ces quais sont toujours adjacents à de beaux terrains gazonnés que les éclusiers entretiennent très bien. 











C’était la première fois que nous pouvions voir d’en haut une écluse Américaine. Habituellement, nous sommes à l’intérieur des murs. 

La traverse de l’écluse Fédérale Troy et des écluses #1 à #12 du canal Champlain vont nous permettre de monter au total, environ une centaine de pieds plus haut que le niveau de la mer et ainsi atteindre le niveau d’eau du Lac Champlain. 

Une fois que nous aurons traversé le Lac Champlain, nous allons traverser les écluses du Canal-de-Chambly et l’écluse du Canal-de-Saint-Ours, ce qui va nous permettre de redescendre au niveau de l'eau du Fleuve Saint-Laurent.

Catskill, New York

Les 20 et 21 Juin 2014

Distance parcourue : 50 milles nautiques
Temps : 10,5 heures

Nous sommes partis très tôt le matin car nous désirions arriver à Catskill absolument le vendredi et ainsi nous permettre de procéder au démâtage dès le lendemain car le dimanche ils n’en font pas. 


À quelques milles de distance de Catskill, nous avons contacté Shean, le propriétaire de « Hop-O-Nose Marina » pour prendre un rendez-vous. 
« No problem. Just be ready in the early afternoon ». 




En arrivant à Catskill, nous nous sommes dirigés à la « Catskill Marina ». Shean est le propriétaire des 2 marinas mentionnées mais nous préférons « Catskill Marina » pour sa tranquillité, ses services et la gentillesse de Bill, le gérant. 

Dès que le bateau fût accosté, je me suis empressée à faire la lessive et à préparer le souper tandis que le capt’n Jack a débuté le déshabillage du mât et il a poursuivi sa tâche jusqu’à ce que la noirceur lui fît comprendre que c’était le temps d’arrêter. 


Très tôt en matinée, nous avons poursuivi le déshabillage du mât (les haubans, le pataras, la bôme, la girouette, l’anémomètre, les voiles, les drisses et les autres cordages). Ce n’était pas tout, il fallait tout ranger ou attacher autour du mât. 

Nous étions 2 bateaux en attente. Lorsque Bill nous indiqua que Shean était prêt, le capitaine de l’autre voilier s’est empressé de dire : « I’m going ». Dans notre cas, nous estimions que nous n’étions pas tout à fait prêts. Quand au second voilier, tout était pêle-mêle sur son pont, il ne semblait pas du tout être fin prêt pour faire démâter son voilier. 

Entre le moment où Bill est passé nous voir le matin et le moment où ce fût finalement notre tour, il s’est écoulé 5h30. Cause : le voilier précédent n’était pas bien préparé alors Shean est retourné à la cuisine de la marina de Hop-O-Nose pour y préparer les repas du midi pour les clients. Et oui ! Entre les démâtages, il popote. Ainsi après l’heure des repas du midi, il a procédé au démâtage du 1er voilier. Et finalement vers 1h30, ce fût notre tour. Tout ce temps nous a permis de vraiment bien nous préparer. 




Le démâtage de MillÉvasions se réalisa rapidement avec douceur et sans pépin. « Thank you Shean and Brian. You did a great job ! ». Nous avons redirigé notre voilier dénaturé jusqu’à Catskill marina.

Jusqu'à aujourd'hui, nous avions besoin de 52 pieds de hauteur libre pour passer sous les ponts fixes, dorénavant nous n’aurons besoin que de 11 pieds.

Malgré le fait que nous étions extrêmement fatigués, nous avons tout attaché solidement et tout rangé dans le bateau, j’ai fait ma coloration avec l’aide de mon assistante (mon capitaine) et ensuite je lui ai coupé les cheveux. Il faut commencer à se mettre beau pour notre arrivée prévue dans une couple de semaines. Je ne voudrais pas que nous ayons l’air de deux naufragés. Ce fût une très longue et épuisante jurée de travail.

Je ne pouvais terminer mon article sans vous montrer un nouveau chat que j'ai photographié et que je ne possédais pas dans ma collection de photos de l'an passé. Un article sur Catskill sans photo de chat serait selon moi incomplet.