Saint-Jean-Sur-Richelieu, Québec

Le Dimanche 29 Juin 2014

Distance parcourue : 45 milles nautiques
Temps : 8,25 heures

En quittant l'Île Valcour, nous nous sommes fait brasser durant 30 minutes avec un vent de travers jusqu'à ce que nous arrivions à la pointe nord-est de Plattsburgh. Le bateau oscillait de droite à gauche comme dans une baignoire. Ce n'était pas évident avec le mât attaché sur le pont, heureusement qu'il était solidement attaché.





Avant de passer aux douanes, nous sommes descendus à « Gaines Marina » pour faire le plein de diesel, remplir les réservoirs d'eau et pour acheter 2 bouteilles de vin dans la ville de « Rouses Point ».

Tout un chauffeur mon capitaine, il a parké son char à reculons 

Drapeau mixte Canadien-Américain
99% des autos à Gaines Marina sont immatriculées au Québec 
Douanes Canadiennes : 

Nous avions su que le quai des douanes Canadiennes était en très piteux état et que les douaniers n’étaient pas autorisés à nous aider à accoster le bateau. Donc, il était très risqué de nous blesser ou d'endommager le bateau. Ça ne me sécurisait pas du tout ! Il y avait déjà un autre bateau lorsque nous nous sommes approchés du poste frontalier. Il n'y a qu'une seule place à quai pour un voilier. Nous avons dû attendre un petit moment malgré le fort courant près du quai. Deux douaniers nous ont observés faire notre approche. 

Mon capitaine dirigea le bateau tout doucement près du quai pour me permettre de descendre sans tomber à l'eau. Je tenais mes amarres fermement et je m’apprêtais à descendre sur le quai mais surprise, les douaniers me tendirent la main pour prendre mes amarres. 

Ou bien nous sommes tombés sur des douaniers de bonne humeur ou bien mon charme fonctionne encore. ;-) J'ai remercié les douaniers en leur disant que j’étais surprise qu’ils puissent me donner un coup de main. L’un deux me répondit : « C’est vrai, nous ne sommes pas tenus de le faire ! »

Nous sommes tombés sur 2 gentils douaniers. Nous avons répondu aux questions habituelles : Total des achats ? Quantité de boisson ? 

Aussi, ils nous ont demandé si nous avions acheté notre bateau aux États-Unis. Nous avons répondu « Oui » simultanément. Nous avons dû leur montrer le formulaire officiel B3 confirmant que nous avions bel et bien payé les taxes lors de l’achat du bateau en 2011. 

Ensuite, les yeux d'un des douaniers se dirigèrent vers le « dodger », quelque chose l’intrigua.

« C’est quoi ça le truc brun ? » « C’est une noix de coco. »
« Est-ce permis ? » « Oui ça va. »

Après avoir répondu à toutes leurs questions, nous sommes repartis vers le nord sans aucun dommage corporel ni aucun bris sur le bateau. Nous étions très contents d’être rendus chez nous au Québec.




Nous pensions arrêter à « Fort Lennox » pour y passer la nuit. Erreur, il y avait pas moins de 300 bateaux à moteurs déjà sur place, vite sauvons-nous d’ici. Ce n’était pas un bon choix de mouillage pour un voilier et surtout démâté. 

Ce ne fût pas simple de nous frayer un chemin à travers cette marée de « boaters » même que de nouveaux bateaux à moteur arrivaient de tous les côtés. Incroyable !


Depuis que nous sommes du côté du Québec, il n’y a pratiquement que des bateaux à moteur et ils roulent très vite, ils sont chez eux et c’est dimanche en plus, il fait beau. Ils n’en ont rien à cirer d’un voilier inconnu. Ils roulent très près de nous et ils font des vagues. Ils ne se soucient aucunement de nous. Après leur passage, nous devons rediriger le bateau, de sorte à rendre ce pénible moment le moins turbulent possible.

Nous voient-ils? Ils ne peuvent pas tous être non voyants. Ouais, l’Intracostal nous manque. Dans l'Intracostal, tous les capitaines, à bord des bateaux à moteur, demandent la permission de nous dépasser ensuite ils procèdent tout doucement au dépassement pour enfin reprendre leur course.
 Vive la galanterie! 

Les propriétaires de bateaux à moteur devraient faire plus attention aux embarcations moins rapides et également envers celles qui sont à l'ancre. À l'ancre, les voiliers et les bateaux à moteur sont autant vulnérables.

Nous avons poursuivi notre course jusqu'à Saint-Jean-sur-Richelieu afin de nous permettre de débuter la série des 9 écluses du Canal-de-Chambly dès l'ouverture de l'écluse #9 le lendemain matin.

À noter que nous n'avions plus accès à Internet depuis que nous avions traversé au Québec. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire