9 août - Après Dieu, les éclusiers

Levée tôt, beau soleil, nous avons préparé le café et hop c’est le départ. La bonne humeur règne sur le bateau, la Poule chantait. C’est sa tante Vivian qui lui a montré, alors imaginez-vous la douce mélodie. Pour une fois nous n’attendrons pas aux écluses, tout est calculé. Yes!
7 h 10, nous quittons Coteau-Landing. Nous avons estimé que nous arriverons à la 1ère écluse de Beauharnois à 9 h 40 ETA, ce sera parfait car sur Internet il est indiqué qu’elle ouvrira à 10 h.
ETA : Estimed Time Arrival
La Poule concocte un petit déjeuner que l’on mange en naviguant.
8 h 05 : Contacté le pontier sur la voie 68 afin de lui indiquer notre présence car le feu rouge du pont est toujours allumé. Elle nous répond qu’effectivement, nous n’étions pas dans son champ de vision. Bingo, la circulation routière est arrêtée et la levée du pont est commencée. La lumière tourne au vert.
8 h 15 : Passage sous le pont mobile Valleyfield.
Tout va bien. Cette fois-ci il est déjà ouvert, le bateau moteur devant nous l’a fait lever.
8 h 55 : Passage sous le 2e pont mobile Saint-Louis.
9 h 40 : Arrivée près de la 1ere écluse de Beauharnois, nous cherchons le quai d’attente puisque nous sommes un peu en avance. Surprise, la lumière est déjà verte et le bateau moteur qui nous devançait est déjà engagé dans l’écluse. Cool, nous enfilons nos VFI obligatoires et le capitaine tout souriant, les 2 mains dans les poches, engage MillÉvasions vers l’entrée de l’écluse. Cependant, la poule remarque que le feu a déjà changé au rouge. Le capitaine n’en croyait pas ses oreilles, il croyait encore à une blague du mousse. Cessant de siffler, il s’empara de ses jumelles à 2 mains et lança un mot d’église lorsqu’il constata que la Poule disait vrai.
Nous avons pensé que l’écluse ré-ouvrira tel que prévue à 10 h. Nous nous amarrons donc au quai d’attente, achetons notre billet pour payer les 2 écluses de Beauharnois et retournons au bateau. Le capitaine décida de contacter l’éclusier afin de s’assurer que l’écluse va belle et bien ouvrir comme prévue à 10 h. « Quoi? 2 heures? Ah, je comprends….. » L’éclusier lui a répondu qu’il y a eu un changement à l’horaire et qu’effectivement il nous a vu arriver mais, qu’un navire a annoncé son arrivé et qu’il pensait ne pas avoir assez de temps pour se préparer s’il nous attendait car selon lui un voilier ça n’avance pas assez rapidement alors il a préféré nous fermer les portes au nez. En moins de 6 minutes pour aurions franchi les portes.
Anyway, nous ne pouvons rien y faire. Nous ne pouvons passer par-dessus l’écluse. Nous ne pouvons pas engueuler les éclusiers car ils pourraient nous faire attente encore plus longtemps. Nous devons demeurer poli et attendre sagement. Ce sont eux qui décident. Les écluses ont été construites pour les navires commerciaux et non pour les plaisanciers. Des fois je me demande s’ils ne sont pas un peu jaloux des vacanciers…. Il y a de pires façons de passer le temps. Voir photo.
12 h 45 : finalement, la lumière de l’écluse tourne au jaune puis au vert. Nous franchissons donc la 1ère écluse de Beauharnois. Cette fois-ci, les éclusiers nous lancent des cordes que nous attachons à notre bateau mais sans la fixer car le niveau d’eau baissera de 42 pieds et donc il faudra donner du moût afin que la corde puisse se libérer facilement à mesure que le bateau descendra. Tout se passe bien.
13 h 45 : franchissons donc la 2ème écluse de Beauharnois. Une dame à bord d’un bateau moteur devant nous tombe à l’eau. Un employé qui s’est remarqué l’événement est sauté à l’eau tout habillé sans VFI afin de sauver la dame. Elle s’est retrouvée en état de choc. Cet événement a distrait les éclusiers à tel point qu’ils avaient oublié notre présence et oublia de nous envoyer les cordes. Du bout du bateau, je lui demandai de le faire rapidement sans m’apercevoir que notre bateau se dirigeait tout droit vers le mur de béton, c’est alors que le capitaine nous remis tous à l’ordre du fond de son cockpit.
14 h 15 : enfin c’est la sortie.
J’ai salué de loin, la dame qui est tombé et elle m’a souri. C’est bon signe.
Direction Port de plaisance de Lachine.
Traversée du lac Saint-Louis en toute quiétude.
Arrivé à Lachine à 16 h 30.
Nous avons quitté MillÉvasions en toute hâte afin de pouvoir enfin dénicher un endroit public donnant accès à Internet. Nous avons marché très longtemps pour trouver enfin un McDonald. Hourra, j’ai pu ajouter une coupl de pages au blogue à l’air climatisée plutôt glaciale. Jack a dû sortir tellement il était gelé. J’ai poursuivi l’écriture du blog à l’extérieur sur une table sous un parasol mais la pluie s’est mise de la partie, l’eau me coulait dans le dos, j’ai continué à écrire jusqu’à ce que la batterie de mon portable me lâche. Durant ce temps, ma cousine Élaine m’a contacté pour m’annoncer sa visite au bateau avec ma tante Sandra. J’étais ravie de l’entendre et j’en ai profité pour lui demander de passer nous repêcher devant le McDo car la pluie tombait de plus belle.
Nous nous sommes dirigés en auto vers la marina et avons passé le reste de la soirée dans le bateau. Elles sont reparties durant une averse diluvienne. Ma tante est très adroite à monter et descendre du bateau, ça paraît qu‘elle a l’expérience.
Durant la nuit, il a fait très froid. Bienvenue au Québec. J’espère ne pas attraper la grippe avec tous ces changements de températures.

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